Mettant à profit la dynamique impulsée par la régionalisation avancée voulue par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la région de Casablanca-Settat entend s’ériger en modèle en matière de gestion du territoire. La collectivité territoriale présidée par Abdellatif Maâzouz compte déployer une architecture de développement articulée autour du plan «La Région progresse», présenté le 16 juin. Ce plan se veut une réponse «audacieuse et innovante» aux grands défis posés que sont l’emploi, la gestion raisonnée des ressources naturelles, la transition environnementale et la refonte des mobilités urbaines.
Priorités majeures : emploi, environnement et mobilité
S’appuyant sur une synergie d’acteurs multiples (communes, État et Conseil régional...), ce programme se distingue à la fois par son «ampleur et sa cohérence», estiment ses promoteurs. Le Conseil régional, fer de lance de cette dynamique, s’est engagé à mobiliser une enveloppe conséquente de 12 milliards de dirhams, tandis que l’État a porté sa contribution directe, de 12,5 à 14 milliards de dirhams, témoignant d’une implication renforcée dans cette entreprise collective. L’objectif fixé est d’arriver au moins à 50 milliards de dirhams d’investissements d’ici la fin du mandat en cours.
Au-delà des chiffres, Abdellatif Maâzouz insiste sur la nécessité de surmonter les obstacles quotidiens que rencontrent les habitants, et plus particulièrement les femmes, dans leurs déplacements, obstacles qui entravent directement leur accès à l’emploi et à l’intégration sociale. Il s’agit aussi de prendre à bras le corps la question de l'environnement, car malgré l’évolution encourageante, la région observant une baisse significative de la pollution atmosphérique, il faut œuvrer davantage pour la durabilité de la ville.
Au-delà des chiffres, Abdellatif Maâzouz insiste sur la nécessité de surmonter les obstacles quotidiens que rencontrent les habitants, et plus particulièrement les femmes, dans leurs déplacements, obstacles qui entravent directement leur accès à l’emploi et à l’intégration sociale. Il s’agit aussi de prendre à bras le corps la question de l'environnement, car malgré l’évolution encourageante, la région observant une baisse significative de la pollution atmosphérique, il faut œuvrer davantage pour la durabilité de la ville.
Une politique foncière volontariste contre la spéculation
Face à l’urbanisation galopante et à la forte pression sur les terrains, la région s’est dotée d’une politique foncière ambitieuse, destinée à combattre la spéculation, souligne M. Maâzouz. Ainsi, 708 lots ont été attribués dans les provinces de Mohammedia, El Jadida, Nouaceur et Casablanca, pour un investissement total estimé à 4,8 milliards de dirhams, dont un milliard pris en charge par la région. Ces projets devraient générer à leur tour plus de 11,75 milliards de dirhams d’investissements et créer quelque 80.000 emplois. Les zones industrielles et logistiques concernées avancent à grands pas, avec une commercialisation maîtrisée des lots à des prix modérés pour prévenir la spéculation.
Redynamisation industrielle et inclusion socio-économique par la formation
Face au défi de l’emploi, la région de Casablanca-Settat déploie une stratégie de modernisation des infrastructures industrielle et de l’investissement dans le capital humain. La restructuration en cours des zones industrielles de Aïn Sebaa et Bernoussi, qui concentrent près de 2.000 entreprises et plus de 100.000 emplois, s’inscrit dans cette volonté de renforcer la compétitivité du tissu productif local. Toujours en matière de lutte contre le chômage, le Centre de Mohammedia dédié à la formation numérique d’ingénieurs incarne, selon M. Maâzouz, une approche alliant excellence académique et maîtrise des coûts.
Plus que la formation, ce projet s’étend au soutien de l’entrepreneuriat local, en particulier féminin, à travers un dispositif d’accompagnement renforcé (formations ciblées, soutien matériel et assistance technique) visant à doubler, voire quadrupler, le nombre de bénéficiaires, dans une logique d’inclusion durable et de consolidation du tissu socio-économique régional. Parallèlement, un partenariat avec le Croissant-Rouge marocain permettra, dès la prochaine rentrée, la formation annuelle de 400 secouristes et accompagnateurs sanitaires, contribuant à structurer des compétences de première nécessité.
Souveraineté hydrique et ingénierie environnementale
La région de Casablanca-Settat place la question de l’eau au cœur de sa stratégie de développement territoriale, en parfaite harmonie avec les Hautes Orientations Royales. Le projet stratégique de transfert d’eau depuis le bassin du Bouregreg vers la métropole incarne cette volonté de garantir durablement l’approvisionnement du territoire et d’anticiper tout risque de pénurie majeure. Pa ailleurs, la région engage un investissement de 5 milliards de dirhams pour prévenir les inondations, rationaliser la gestion des eaux pluviales et renforcer la résilience des infrastructures urbaines. Cette politique volontariste s’articule avec un ambitieux programme national de dessalement, encadré par l’État, dont la mise en œuvre est prévue entre fin 2026 et début 2027.
Ce dispositif est déjà amorcé sur le terrain. Trente-trois unités mobiles de dessalement ont été déployées, dont dix-sept pleinement opérationnelles, permettant de raccorder 125.000 foyers, permettant ainsi d’atténuer significativement le stress hydrique dans les zones les plus vulnérables. Parallèlement, plusieurs stations de dessalement et de réutilisation des eaux usées sont fonctionnelles, notamment la station d’Anfa, dont les eaux régénérées irriguent désormais les espaces verts de la métropole.
Ce dispositif est déjà amorcé sur le terrain. Trente-trois unités mobiles de dessalement ont été déployées, dont dix-sept pleinement opérationnelles, permettant de raccorder 125.000 foyers, permettant ainsi d’atténuer significativement le stress hydrique dans les zones les plus vulnérables. Parallèlement, plusieurs stations de dessalement et de réutilisation des eaux usées sont fonctionnelles, notamment la station d’Anfa, dont les eaux régénérées irriguent désormais les espaces verts de la métropole.
«De l’ordure à l’or qui dure» : vers une valorisation des déchets
Résolument engagée dans un modèle de développement durable, la région de Casablanca-Settat amorce une profonde transformation en matière de gestion des déchets, rompant ainsi avec l’émiettement des efforts communaux au profit d’une gouvernance régionale rationalisée et cohérente. C’est dans cet esprit que Abdellatif Maâzouz a appelé à «passer de l’ordure à l’or qui dure», soulignant avec force le potentiel de valorisation enfoui dans ce qui était longtemps perçu comme un simple rebut.
Le site de Médiouna, en cours de réaménagement, est au cœur de cette réflexion : destiné à devenir un centre régional d’enfouissement moderne, il affiche un taux d’avancement de 75%, annonçant une montée en gamme des infrastructures environnementales. Ce projet s’inscrit dans une démarche globale d’appui aux communes, visant la mutualisation des ressources, la professionnalisation des équipes et la fin des gestions provisoires, souvent peu efficientes. À travers ces choix, la région entend faire émerger de véritables filières de l’économie circulaire, créatrices de valeur et garantes d’un cadre de vie plus sain pour l’ensemble des citoyens.
Mobilité urbaine : une stratégie intégrée au service de la durabilité
Dans une région aussi dynamique que Casablanca-Settat, la mobilité urbaine constitue un levier fondamental d’inclusion sociale, de compétitivité économique et de qualité de vie. Consciente de cet enjeu, la région déploie une politique d’aménagement ambitieuse, conjuguant investissements lourds et vision stratégique. Plusieurs infrastructures emblématiques traduisent cette volonté : l’élargissement de la route d’Azemmour, l’aménagement de la route côtière reliant Bouznika à Mohammedia, la requalification de l’autoroute Casablanca-aéroport, ainsi que le développement soutenu du réseau de tramway.
À ces chantiers s’ajoute un nouveau programme de gestion déléguée du transport urbain et intercommunal par autobus, entériné en partenariat avec l’État. Ce programme prévoit un déploiement progressif entre 2025 et 2028, avec l’introduction de flottes modernes dans les provinces de Benslimane, Sidi Bennour, Settat, puis à Casablanca. En ligne de mire : une offre de transport en commun accessible, fiable et respectueuse de l’environnement, rompant avec l’archaïsme des anciens véhicules polluants, dont la suppression progressive a d’ores et déjà permis une baisse notable de la pollution atmosphérique, s’est félicité M. Maâzouz.
À ces chantiers s’ajoute un nouveau programme de gestion déléguée du transport urbain et intercommunal par autobus, entériné en partenariat avec l’État. Ce programme prévoit un déploiement progressif entre 2025 et 2028, avec l’introduction de flottes modernes dans les provinces de Benslimane, Sidi Bennour, Settat, puis à Casablanca. En ligne de mire : une offre de transport en commun accessible, fiable et respectueuse de l’environnement, rompant avec l’archaïsme des anciens véhicules polluants, dont la suppression progressive a d’ores et déjà permis une baisse notable de la pollution atmosphérique, s’est félicité M. Maâzouz.