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Mardi 17 Juin 2025
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Abdelouafi Laftit détaille sa stratégie de lutte contre la délinquance

Dans un contexte où les incivilités et actes de délinquance préoccupent de plus en plus les citoyens, notamment dans les périmètres urbains et les espaces publics, le ministère de l’Intérieur dévoile sa feuille de route axée sur la sécurité de proximité. À travers une réponse écrite à une question parlementaire, le ministre Abdelouafi Laftit lève le voile sur une série de mesures destinées à renforcer la présence policière, à mieux encadrer les risques numériques et à impliquer davantage les citoyens dans la préservation de la tranquillité publique. Une stratégie qui se veut à la fois ferme, réactive et ancrée dans une logique de coopération élargie.

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Face à la recrudescence de certains actes de délinquance dans les quartiers urbains et les espaces publics, le ministère de l’Intérieur est sorti de son silence pour lever le voile sur une stratégie musclée. Dans une réponse écrite adressée au député Mohammed Ouzine, membre du groupe haraki à la Chambre des représentants, le ministre Abdelouafi Laftit a détaillé les contours d’un plan d’action national pour endiguer la criminalité et restaurer pleinement le sentiment de sécurité dans les villes du Royaume.

Une priorité gouvernementale clairement affirmée

Dans sa réponse parlementaire, Abdelouafi Laftit a souligné que la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes constituait désormais une priorité absolue pour son département. Le ministère de l’Intérieur mobilise ainsi à cet effet l’ensemble de ses moyens humains et logistiques pour protéger les citoyens, leurs biens et garantir la paix publique. L’objectif affiché : prévenir les dérives avant qu’elles ne prennent racine et réagir avec fermeté lorsqu’elles éclatent, en assurant une présence policière plus visible, réactive et dissuasive.

Une présence policière renforcée sur le terrain

Parmi les mesures phares évoquées par le ministre figure donc le renforcement de la présence sécuritaire dans les espaces publics. Cela se traduit par le déploiement de patrouilles pédestres et motorisées dans les axes stratégiques des villes, les quartiers dits sensibles ainsi qu’aux abords des établissements scolaires. L’enjeu est clair : occuper le terrain pour contenir les foyers de délinquance et répondre rapidement à toute menace.

Ciblage des délinquants et réponse aux menaces en ligne

Le ministère intensifie par ailleurs les opérations ciblées pour appréhender les individus recherchés, grâce à un programme d’intervention précis. Par ailleurs, une attention particulière est accordée au contrôle et suivi des publications suspectes sur les réseaux sociaux qui ne resteront désormais plus sans suite. Selon le ministre toute menace ou contenu incitatif fera désormais l’objet d’une enquête rigoureuse, menée sous la supervision du parquet. Ce virage répressif vise à contrer la montée des cybermenaces, de plus en plus présentes dans les affaires de harcèlement, d’intimidation ou de diffamation.

Des unités spécialisées et des campagnes de sensibilisation

En outre, pour faire face aux différentes formes de criminalité, la police judiciaire est désormais épaulée par des équipes d’intervention de la Brigade nationale. En parallèle, des campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires sont lancées dans une logique de prévention précoce des comportements à risque. Une action mise en œuvre parallèlement à l’encouragement à l’ouverture aux acteurs de la société civile afin de créer un front commun contre l’insécurité.

Le citoyen, acteur de sa propre sécurité

Par ailleurs et dans un souci de proximité et de réactivité, une plateforme électronique baptisée «Signalement citoyen» sera prochainement opérationnelle. Elle permettra aux Marocains de signaler anonymement tout fait suspect, y compris en ligne. Ce nouvel outil contribuera à mieux cerner les délits numériques, en plein essor, notamment ceux qui concernent les menaces contre des victimes ou leurs familles.

Vers une approche globale et participative de la sécurité

Le ministre a toutefois tenu à souligner qu’une réponse strictement sécuritaire ne saurait suffire à juguler l’ensemble des phénomènes criminels. Il appelle de ses vœux une approche concertée, fondée sur la collaboration entre institutions, acteurs sociaux, collectivités locales et citoyens. Car derrière chaque acte délictueux, se cache souvent un mal-être social, un abandon éducatif ou un déficit d’intégration.

Avec cette feuille de route, le ministère de l’Intérieur envoie un message clair : la sécurité des citoyens ne peut être négociée. Mais au-delà de l’approche sécuritaire, c’est une vision plus holistique qu’il faudra encourager, où prévention, éducation et mobilisation collective formeront les piliers d’une société sereine, inclusive et résiliente. La lutte contre l’insécurité ne se gagnera pas seulement dans les commissariats, mais aussi dans les écoles, les foyers et les consciences.
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