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Gaz naturel : la stratégie du Maroc selon Amina Benkhadra

Amina Benkhadra, Directrice générale de l’ONHYM, dresse un état des lieux précis des projets structurants en cours, du Gazoduc Africain Atlantique au terminal GNL de Nador, tout en mettant en lumière le potentiel prometteur du sous-sol marocain. Entre perspectives nationales et ambitions continentales, le Royaume trace sa route vers une souveraineté énergétique durable.

Le Matin : Le gaz naturel peut-il être considéré comme une véritable solution de transition ?

Amina Benkhadra :
Le gaz naturel est reconnu comme un pilier essentiel de la transition énergétique grâce à ses atouts considérables face aux autres combustibles fossiles. Sa combustion se distingue par une production significativement moindre de dioxyde de carbone, de particules fines et de polluants atmosphériques, ce qui en fait une option bien plus respectueuse de l’environnement que le charbon ou le pétrole. Sa fiabilité et sa polyvalence sont des qualités indéniables. Un avantage stratégique réside dans sa flexibilité, permettant aux centrales à gaz de réagir rapidement aux variations de la demande, un atout précieux pour compléter harmonieusement les énergies renouvelables intermittentes comme le solaire et l’éolien, garantissant ainsi une alimentation électrique stable.

Que pouvez-vous nous dire sur l’état d’avancement du Gazoduc africain - atlantique et du terminal GNL de Nador ?

Le Gazoduc africain atlantique est un projet d’infrastructure majeur initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, et le Président du Nigéria. Il se positionne comme un levier stratégique d’intégration régionale et de développement économique pour l’Afrique de l’Ouest. Son tracé s’étend sur plus de 6.900 km, traversant 13 pays côtiers et 3 pays enclavés du Sahel. Ce projet s’inscrit pleinement dans l’Initiative atlantique prônée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, promettant des retombées socio-économiques significatives pour l’ensemble des nations concernées.

Avancement des études et viabilité confirmée

L’ONHYM et la NNPC ont été mandatées pour piloter les études. Le projet a déjà franchi des étapes clés sur les plans technique, environnemental, économique et de coopération régionale. Grâce à la collaboration d’experts mondiaux (Worley, Intecsea, Doris, ILF), diverses études de faisabilité et d’ingénierie détaillées ont été menées, confirmant la viabilité du GAA.

Les études d’ingénierie, finalisées en 2024, ont permis d’engager des activités de terrain essentielles.

Il s’agit notamment des études topographiques et géotechniques, dont celles pour le tronçon terrestre marocain sont en voie d’achèvement. Les études de terrain pour le segment maritime reliant Dakar à Dakhla ont été finalisées en 2024, tandis que celles pour le segment offshore allant du Nigéria au Sénégal sont en cours de démarrage.

Parallèlement, des équipements de surveillance et de mesure des conditions maritimes (température, vagues, courants, etc.) ont été installés au large du Sénégal, de la Mauritanie et du Maroc, avec des déploiements prévus pour le reste du tracé.

En matière d’impact environnemental, l’Étude d’impact environnemental et social (ESIA) pour le segment maritime entre le Nigéria et le Maroc a été lancée l’été dernier, et une étude similaire est en cours pour le segment terrestre au Maroc. Ces études, cruciales pour la mobilisation des financements, ont nécessité des ressources humaines et techniques considérables, aussi bien en mer que sur terre, afin de préparer efficacement la phase de construction. Le projet est désormais prêt à lancer les appels à manifestation d’intérêt pour ses premières phases.

Gouvernance et capacité du projet

La dimension transfrontalière du GAA a nécessité un cadre de gouvernance solide. Depuis deux ans, sous l’égide de la CEDEAO, de l’ONHYM et de la NNPC, des négociations intensives ont abouti à l’Accord intergouvernemental (IGA). Ce traité a été validé par les ministres de l’énergie le 1er novembre, puis approuvé par les chefs d’État de la CEDEAO en décembre 2024. La cérémonie officielle de signature de l’IGA par les chefs d’État de l’organisation régionale, incluant la Mauritanie et le Maroc, constitue la dernière étape formelle.

Les études ont confirmé la conception d’une infrastructure robuste, avec un segment maritime reliant le Nigéria à Dakhla et un large segment terrestre de Dakhla à Ouazzane. La capacité annuelle prévue du gazoduc est de 30 milliards de m³ de gaz naturel. Cette capacité permettra de dédier un flux de 15 milliards de m³ à l’exportation vers l’Europe, en tirant partie de la connexion existante avec le Gazoduc Maghreb Europe (GME).

Phasing de construction et stratégie de financement

Afin de faciliter le financement et la mise en œuvre, la construction du GAA est envisagée de manière progressive, autour de différents tronçons économiquement indépendants :
  • Tronçon sud : Du Nigéria à la Côte d’Ivoire, avec une priorité accordée à la section allant du Ghana à la Côte d’Ivoire pour les premières phases de mise en œuvre.
  • Tronçon central : Reliant la Côte d’Ivoire au Sénégal.
  • Tronçon nord : Partant du Sénégal et traversant la Mauritanie et le Maroc.
Chaque segment a été conçu pour relever les défis techniques, maximiser les synergies avec les infrastructures existantes et respecter les normes environnementales et sociales les plus exigeantes. Le développement du tronçon nord est également une priorité. Il permettra de répondre aux besoins du Maroc en approvisionnement gazier et de diversifier ses sources, notamment en complément du projet de terminal d’importation prévu à Nador.

En prévision de ce tronçon nord et en synergie avec le projet de Nador, les autorités marocaines envisagent, dans le cadre d’un Appel à manifestation d’intérêt (AMI) du département de la transition énergétique, la réalisation anticipée d’un premier segment reliant le Gazoduc Maghreb Europe (GME) aux villes de Kénitra et Mohammedia.

Les études pour ce segment sont déjà terminées, le tracé est finalisé, et un concept robuste avec un corridor de circulation figé a été établi, démontrant un «business case» solide.

La structuration globale du financement et la gestion des travaux menant à la décision finale d’investissement seront assurées par une société de projet. Cette entité, qui sera créée dans les prochains mois, sera initialement détenue conjointement par l’ONHYM et la NNPC ; elle sera ouverte à d’autres parties. Le capital de cette société sera accessible aux partenaires stratégiques (sociétés pétro-gazières des pays hôtes, majors, traders, opérateurs mondiaux de gazoducs) ainsi qu’aux partenaires financiers (fonds d’investissement, institutions financières bilatérales ou multilatérales) dont les intérêts s’alignent avec ceux des porteurs du projet.

Les efforts sont actuellement concentrés sur les premières phases du projet, avec l’objectif d’atteindre les premières décisions finales d’investissement d’ici 2026. Si la dynamique positive se maintient, le «first gas» est envisagé en 2030.

Comment décririez-vous le potentiel national en gaz naturel à ce jour ?

Où en est-on dans les découvertes offshores et les ambitions d’exploitation ?Le Maroc dispose d’un potentiel gazier significatif, réparti sur plusieurs bassins sédimentaires tant onshore qu’offshore. Ces systèmes pétroliers diversifiés, datant du Paléozoïque au Néogène, ont généré différents types de gaz.

Le potentiel onshore se manifeste dans plusieurs bassins clés :

· Bassin du Gharb : Ce bassin, site de la première découverte gazière en Afrique du Nord, continue d’attirer l’intérêt des sociétés pétrolières internationales. Plusieurs découvertes commerciales de gaz ont été réalisées. Les gisements, souvent de petite taille et peu profonds, sont rentables grâce à un réseau de gazoducs étendu et à une forte demande industrielle locale (automobile, papeterie, matériaux de construction).

· Bassin d’Essaouira : Ce bassin est un producteur de gaz et de condensat (Trias) ainsi que de pétrole (Jurassique). Depuis les années 1980, le gaz produit est vendu à l’Office chérifien des phosphates (OCP) pour alimenter le centre minier de Youssoufia, notamment ses usines de séchage et de calcination du phosphate. Ce bassin prometteur avec ses nombreuses découvertes présente toujours un potentiel important, dont les travaux sont en cours pour sa confirmation et sa mise en évidence.

· Région de Tendrara : Située dans le nord-est du Maroc, cette région est devenue un nouveau pôle de prospection. Suite aux succès d’exploration de l’ONHYM et de Sound Energy, une concession d’exploitation a été attribuée pour le développement et la production du champ gazier Tendrara. Les travaux sont en cours, avec une exploitation de gaz naturel prévue fin 2025 via le projet Micro-GNL, destiné à alimenter les industriels.

· Autres bassins : Les bassins de Zag, Boudenib, Missour, Doukkala et Tadla présentent également un potentiel gazier, révélé par d’anciens forages et des indices. Ces bassins sont actuellement en phase d’exploration et d’évaluation par l’ONHYM. Dans le bassin de Guercif, c’est la société Predator qui mène les activités d’exploration.

Le Potentiel gazier offshore atlantique

L’offshore atlantique marocain présente également un potentiel gazier important, soutenu par un contexte géologique favorable.

Au niveau de l’offshore Nord : Cette zone est particulièrement prometteuse. Les efforts d’exploration ont récemment été couronnés de succès avec la découverte par Chariot du gisement de gaz Anchois, confirmant les résultats d’un puits antérieur (Anchois-1 par Repsol). Chariot a mené des travaux d’évaluation et des études de faisabilité économique en 2022 et 2023. En 2024, le forage du puits Anchois-3 par Energean et Chariot a confirmé la présence de gaz dans cette zone, malgré des volumes de ressources jugés insatisfaisants. Chariot poursuit actuellement l’évaluation du potentiel gazier de la zone.

Pour l’Offshore Sud : Un forage réalisé en 2014 dans la vaste zone de Boujdour a mis en évidence une accumulation de gaz et de condensat dans les turbidites du Crétacé.

Actuellement, sept sociétés partenaires mènent des projets d’exploration dans l’offshore atlantique. Parmi elles, Chariot Oil & Gas opère sur les permis Lixus et Rissana (Nord du Royaume), Exxon Mobil dans les zones Safi-Essaouira et Agadir-Ifni. Plus au Sud, Hunt Oil est présente sur les permis de Mogador Offshore, Genel Energy sur les permis de Lagzira Offshore, NewMed/Adarco dans les permis Boujdour Atlantique et Ratio Petroleum dans la zone Dakhla Atlantique.

L’ONHYM reste mobilisé pour augmenter les investissements d’exploration, qui restent très capitalistiques, et ce en partenariat avec les sociétés pétrolières internationales et nationales.

Gaz naturel : Un pilier incontournable pour l’avenir énergétique

Le gaz naturel s’impose comme un levier central dans la stratégie énergétique du Maroc. Pour le ministère de la Transition énergétique et du développement durable, le cap est clair: garantir un approvisionnement sécurisé et bâtir un mix énergétique diversifié. L’objectif est de réduire progressivement la dépendance aux énergies fossiles, au profit de sources durables. Dans cette dynamique, le gaz naturel apparaît comme «une énergie fossile propre», souligne la tutelle.

Outre la sécurité énergétique, les avantages attendus sont multiples : renforcement de la compétitivité industrielle, décarbonation de l’économie et «accompagnement des énergies renouvelables afin de faire face à leurs intermittences». Autant de raisons qui ont motivé l’élaboration d’une feuille de route nationale du gaz naturel à l’horizon 2050. L’infrastructure du pays doit par ailleurs s’adapter aux ambitions gazières. Il s’agit, selon le département, de «créer des ports de réception et un réseau de transport et de distribution par pipelines reliant les unités de réception à diverses zones de consommation de gaz naturel».

Plusieurs orientations stratégiques dessinent déjà les grandes lignes de cette feuille de route. Parmi elles, «la création d’un marché régulé de gaz naturel (en stimulant une évolution progressive de la demande)», «le développement d’un projet d’infrastructure gazière structurant» ou encore «le développement d’autres activités annexes de sous-traitance autour de la filière du gaz naturel».

Accompagner l’industrie et la production d’électricité

Avant de tracer les contours de sa feuille de route gazière, le ministère de la Transition énergétique a mené une série d’études approfondies sur l’offre et la demande de gaz naturel, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Il en ressort que «le marché serait tiré dans une première étape par la demande du secteur de la production de l’électricité et par celui de l’industrie». À l’horizon 2040, la consommation nationale pourrait dépasser les 3 milliards de mètres cubes (BCM), marquant ainsi «un début de maturité du marché national».

Le document stratégique pose ainsi les fondations d’un développement structuré du gaz naturel au Maroc, «tout en poursuivant son développement pour intégrer les besoins de production d’électricité». Cet essor repose toutefois sur une transformation progressive du marché et de ses acteurs. Pour cela, le ministère prévoit une approche en trois phases : la mise en place d’un cadre réglementaire adapté, l’analyse de l’évolution de la demande, puis l’évaluation des différentes options d’approvisionnement, qu’il s’agisse de gaz naturel (GN) ou de gaz naturel liquéfié (GNL). Parmi ces options figurent notamment les gazoducs, les FSRU (unités flottantes de stockage et de regazéification) et les terminaux terrestres.

Dans cette stratégie, la diversité des sources et des points d’entrée est essentielle : «la diversification des points d’entrée du produit et de ses sources assure une flexibilité d’approvisionnement et une assurance de sa régularité et sa continuité», souligne la tutelle. Quant au réseau de transport, son extension s’appuiera sur une véritable colonne vertébrale énergétique. Celle-ci comprendra notamment le futur gazoduc Nigeria-Sénégal-Mauritanie-Maroc. Le ministère précise que cette infrastructure constituera la base d’«un développement progressif s’échelonnant sur plusieurs années en fonction de l’évolution des besoins nationaux».

Entretemps, les découvertes de gaz sont naturellement appelées à soutenir la production nationale. Les travaux sont en cours au niveau du champ de Tendrara, nouveau pôle de prospection, pour le développement et la production avec une exploitation de gaz naturel prévue à la fin de cette année.

Gaz naturel : Un pivot entre énergies fossiles et renouvelables

Souvent relégué au rang de simple combustible fossile, le gaz naturel s’impose aujourd’hui comme un acteur clé de la transition énergétique. Moins polluant que le charbon ou le pétrole, il émet sensiblement moins de CO₂ et de particules fines, tout en offrant une alternative plus propre et plus souple. Sa capacité à répondre rapidement aux pics de consommation en fait un allié de poids pour stabiliser les réseaux électriques, en particulier face à l’intermittence du solaire ou de l’éolien. Fiable, modulable et plus respectueux de l’environnement, le gaz s’affirme comme une passerelle crédible vers un avenir bas carbone.

GAA, GNL, interconnexions : Le Maroc renforce son rôle de hub gazier en Afrique

Une meilleure allocation des ressources naturelles africaines en favorisant l’accès à l’énergie dans les pays qu’il traversera : c’est en ces termes que s’est exprimée la ministre de l’Économie et des finances Nadia Fettah en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) qui se tenaient fin mai à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Le titanesque projet, fruit de la vision Royale pour une Afrique unifiée et prospère, s’invite naturellement à toutes les tables africaines. L’enveloppe budgétaire est aussi à la hauteur du chantier : environ 25 milliards de dollars.

D’autres chiffres relatifs au GAA peuvent donner le tournis. Les infrastructures inhérentes au projet doivent s’étendre sur 6.000 kilomètres à travers plusieurs pays africains. Il permettra de fournir de l’énergie à environ 400 millions de personnes dans 13 pays.

Le Gazoduc Africain-Atlantique (GAA) fait aussi régulièrement l’objet de questions orales à la Chambre des Représentants. Le 13 mai dernier, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a été interpellée à ce sujet. L’étude de faisabilité et les études d’ingénierie préliminaires du projet de GAA ont été achevées, outre la détermination du tracé optimal du gazoduc. C’est la grande annonce qu’il fallait retenir de ce jour.

Dans les détails livrés par la ministre : les travaux sur ce projet seront réalisés par phases. Première d’entre elles : la création (en cours) d’une «société à vocation spéciale» entre les parties marocaine et nigériane, en plus de la préparation de la décision finale d’investissement, qui devrait être rendue d’ici la fin de l’année. Le GAA a été alors décrit par la tutelle comme «un catalyseur de développement économique, industriel et numérique, un pilier de création d’emplois et une pierre angulaire pour transformer le Maroc en un corridor majeur reliant l’Europe, l’Afrique et le bassin atlantique».

Avancement technique et structuration régionale

Dans un entretien accordé au Matin, l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) nous a livré plusieurs détails sur l’état d’avancement du projet, qui a «déjà franchi des étapes clés sur les plans technique, environnemental, économique et de coopération régionale».

Les études d’ingénierie achevées en 2024 ont permis de lancer des activités de terrain clés, notamment les études topographiques et géotechniques, presque terminées pour le tronçon terrestre au Maroc. Les études du segment maritime entre Dakar et Dakhla sont finalisées, tandis que celles entre le Nigéria et le Sénégal viennent de commencer.

Le projet, rappelle la directrice générale de l’ONHYM Amina Benkhadra, repose sur une infrastructure combinant un segment maritime (Nigéria–Dakhla) et un segment terrestre (Dakhla–Ouazzane). La capacité annuelle pourra atteindre 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel, dont la moitié sera exportée vers l’Europe via le Gazoduc Maghreb-Europe (GME). La construction du GAA se fera par étapes : tronçon sud (Nigéria–Côte d’Ivoire), tronçon central (Côte d’Ivoire–Sénégal) et tronçon nord (Sénégal–Maroc). Les premières décisions d’investissement sont attendues d’ici 2026, avec un objectif de mise en service du gazoduc en 2030.

Le 23 avril, la ministre de la Transition énergétique a fait une annonce de taille lors de la 16e conférence de l’Énergie organisée par la Fédération éponyme à Ouarzazate : le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour développer l’infrastructure nationale de gaz naturel qui reliera le port de Nador à Kénitra et Mohammedia, jusqu’à Dakhla, dans l’objectif de se connecter au GAA.

Connecter le réseau national au marché mondial du GNL

C’est l’autre grand projet structurant dans le domaine gazier : Nador West Med et son futur Terminal de Gaz naturel liquéfié (GNL). L’AMI lancé par l’Exécutif prévoit l’installation dudit terminal ainsi que la mise en place d’un réseau de gazoducs. Autant d’infrastructures qui seront mises en place afin de relier ce terminal au GME. Elles permettront d’alimenter en gaz les centrales électriques actuelles et futures de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) ainsi que les zones industrielles de Kénitra et Mohammedia. À terme, ces tronçons seront connectés aux terminaux GNL projetés sur la façade atlantique et intégrés au GAA actuellement en développement via le port de Dakhla.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale pour le développement du gaz naturel, considéré comme un levier essentiel pour façonner le mix énergétique futur du Royaume. Grâce à sa flexibilité, le gaz naturel jouera un rôle clé dans l’accompagnement de l’essor des énergies renouvelables, notamment par le biais de centrales électriques à cycle ouvert ou combiné. L’AMI est ouvert jusqu’au 24 juillet 2025. L’investissement, quant à lui, n’a pas encore été chiffré.
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